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Historique

Au début de son histoire, le village de Lusigny se trouvait à un autre emplacement, à l'Ermitage, tout près des sources de l'Ouche.

Les origines
Le territoire qui comprend et entoure les sources de l’Ouche a été habité depuis la préhistoire et de nombreux vestiges ont été retrouvés dans des abris sous roche et sur des sites d’occupation de l’époque gallo-romaine. Le nom du village semble d’ailleurs venir d’un certain Lucinius, qui vivait sous doute à l’époque où l’influence d’Autun s’étendait sur toute la région. Le premier habitat groupé s’est établi à la source principale de l’Ouche, au lieu-dit Presles. La qualité de l’eau a probablement joué un rôle dans le choix du site. Il y avait là une église, un cimetière, quelques fermes et un « ermitage » dont le souvenir s’est maintenu jusqu’à aujourd’hui. 

Avant la Révolution
Le nom de Lusigny apparaît dès 841 dans des archives, puis régulièrement jusqu’au 17e  siècle, au rythme des changements de seigneurs féodaux. Le site de Presles est progressivement abandonné au profit de l’emplacement actuel du village, plus ouvert sur l’aval de la vallée, à proximité du château et progressivement équipé en moulins et en lavoirs. L’église de Presles qui tombe en ruines au début du 17e s est remplacée par la chapelle du château autour de laquelle s’installe le cimetière actuel. Le château est reconstruit à la fin de ce même siècle. Il est réaménagé et décoré intérieurement dans la seconde moitié du 18e siècle. Le parc est agrandi en utilisant à la fois le cours principal de l’Ouche et celui qui vient de la Fontaine fermée, tous deux canalisés et dotés d’alignements d’arbres et de cascades dont il reste des traces. Le grand étang au sud est asséché comme les fossés du château à la fin du 18e siècle

atlas de route au 18ème siècle à Lusigny-sur-Ouche
Atlas des routes au 18° siècle.

19ème siècle
Le village prend sa configuration actuelle, avec ses différents cours d’eau et les nombreux ponts qui les franchissent. La population s’accroît entre 1750 et 1850, les principales activités sont l’agriculture (avec une viticulture familiale qui s’est maintenue jusque vers 1950), l’exploitation forestière et la production de charbon de bois, la culture et le rouissage du chanvre en relation avec les tisserands nombreux à Bligny, et le blanchissage du linge dont la clientèle se trouvait dans la bourgeoisie beaunoise. Une nouvelle église est inaugurée en 1837 plus proche des habitations du village.
La fin du siècle voit l’arrivée du chemin de fer : le « Tacot », qui à partir de 1891 relie Saulieu, Arnay, Bligny à Beaune ; il traverse Lusigny qui a sa halte, et s’élève au-dessus des sources de Presles. Il achemine produits agricoles ou forestiers et voyageurs vers et de Beaune.

Carte d'état major au 19ème siècle - Lusigny-sur-Ouche
Carte d'Etat major au 19° siècle.

20ème siècle
Le Tacot cesse son activité en 1936. La route nationale qui relie Bligny à Beaune, de mieux en mieux aménagée, prend de l’importance et des autocars réguliers vers Beaune (et Dijon par Bligny) remplacent le chemin de fer. La population diminue régulièrement depuis le siècle précédent, de 400 habitants en 1850 à 200 en 1900 et 75 en 2000. 
A partir de 1960, le village est aménagé, ses rues sont asphaltées, l’électricité et l’eau sont apportées dans des maisons plus confortables. Le nombre d’exploitations diminue et les habitants travaillent à Beaune ou à Dijon. L’école disparaît dans les années 60. Les premiers « résidents secondaires », notamment étrangers, s’installent et restaurent les maisons délaissées. 
Si la première guerre mondiale a fait de nombreuses victimes, la seconde fut encore plus dramatique : un groupe de maquisards, installés dans une grotte en amont de la source de l’Ouche sont découverts et traqués par les Allemands et neuf sont tués. Pour les avoir aidés, dix habitants de Lusigny sont arrêtés et déportés. 

Aujourd’hui
Dans la première décennie du 21e siècle, la population permanente augmente à nouveau (110 habitants environ, et de nombreux résidents secondaires de plusieurs pays européens). Elle est nettement rajeunie. La plus grande partie du bâti villageois a été restaurée en conservant les caractères traditionnels. Les sites naturels sont protégés et des parcours de promenade ou de randonnée ont été aménagés et balisés. Le village et son environnement sont des lieux de promenade très prisés des visiteurs urbains de Beaune ou de Dijon.